(Photo tirée du "2001 l'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick)
"Ton vaisseau-mère Gutenberg a fait naufrage ou divague déboussolé en attendant le coup de grâce final du grand orage digital ? Viens à moi pauvre petit journaliste perdu dans l'immensité du cyberspace comme un astronaute bientôt à court d'oxygène..."
C'est ce que j'ai cru entendre ce week-end, lorsqu'au hasard de mes divagations sur le Web, je suis tombé sur plusieurs indices informationnels laissant à penser que les Titans de l'ère numérique seront bientôt les seuls employeurs à bien vouloir recruter et payer des journalistes pour pisser de la copie sur tous les écrans de notre vie. Mon rédac chef s'appelle Yahoo! ou AOL...ce n'est plus de la Science-Fiction. C'est déjà demain !
Comme un vent de déroute
Vous n'y croyez pas ? Observez l'enchaînement implacable des évènements. Aux Etats-Unis, une douzaine de quotidiens ont stoppé leurs rotatives entre 2008 et 2009. Parmis eux des titres plus que centenaires comme le "Rocky Mountain View" de Denver Colorado, le "Kentucky Post" du puissant groupe Gannett, ou encore le "Baltimore Examiner" dont l'histoire remontait pratiquement à la guerre d'indépendance... Les Prix Pulitzer accrochés aux murs des salles de rédaction comme autant d'ex-voto n'y ont rien fait. Rideau, terminé. La liste de ce cimetière des éléphants de la presse US est ici sur Newspaper Death Watch. Et la grande faucheuse de l'imprimé arrive maintenant chez nous. On n'est pas encore à fermer boutique, mais il y a comme un vent de panique et de déroute aujourd'hui dans la "grande" presse parisienne.
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